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Découvertes affaire Louis XVII
28 novembre 2021

15/9/2020. Monseigneur le comte de Paris

15/9/2020.

Monseigneur le comte de Paris reconnait implicitement par son silence (après un contact et des e-mails en juin-septembre) que Louvel était Louis XVII.

J’ai transmis un communiqué à l’AFP et à quelques journaux et revues d’importance.

MAJ  29/11/2021

NON ; LOUIS XVII N’EST PAS MORT LE 8 JUIN 1795.

Mes 40 ans de recherches sérieuses NOUS LE PROUVENT. 

jeanclaudepascal9@gmail.com  -  Guilers (Brest Métropole Océane) 

Synthèse travaux Jean-Claude Pilayrou sur l’énigme Louis XVII (1980-2020).

Eléments non inventés, donc vérifiables.

Avis sur mes travaux d’un chercheur-« amateur » (bas de page) :

https://www.jschweitzer.fr/la-r%C3%A9volution-fran%C3%A7aise/le-m%C3%A9nage-simon/

1/ Résumé du mystère Louis XVII.

2/ « Le roi perdu – Mémoires de Vaisons » d’Octave Aubry.

3/ Louvel le régicide, probablement Louis XVII.

4/ 1816

5/ Synthèse

6/ L’explication du mystère selon moi. 

1/ RESUME DU MYSTERE LOUIS XVII. 

Louis XVII est né à Versailles le 27/3/1785. Il fut enfermé aux tours du Temple avec ses parents, sa soeur et sa tante paternelle le 13/8/1792, après la chute de la Monarchie.

Roi de France pour les pays d'Europe et les insurgés français le 21/1/1793, à la mort de son père, il est enlevé à sa mère début juillet 1793 et confié au ménage Simon. Sa résidence est toujours au Temple. En octobre 1793, il dépose contre sa mère (qui va être jugée). Sa soeur, qui ne le voit plus, est confrontée à lui et dit : "Il a grossi sans prendre de croissance". Un chercheur pense que l'enfant n'est pas Louis XVII mais un substitué. L'évasion aurait eu lieu en juillet précédent. Dans ce cas, Mme Royale, soeur de Louis XVII, aurait menti.

En janvier 1794, le Dauphin est cloîtré dans une chambre du Temple. Le gardien Simon a du choisir entre sa place au Temple et son mandat de municipal à la Commune de Paris (non-cumul). Pas de remplaçant pour Louis XVII. L'enfant reçoit sa nourriture par un petit guichet. Il vit dans la pénombre. Les commissaires qui se succèdent chaque jour pour le garder ne peuvent le voir. Pas de visite de médecin.

Robespierre, tout-puissant maître du Comité de Salut Public, fut plus tard soupçonné d'avoir profité de cette situation pour enlever l'enfant et le remplacer par un petit malade. On notera que Robespierre fut absent du Comité de Salut Public pour maladie ( ?) dans les jours suivants l’isolement du garçon.

Un papier, retrouvé chez un de ses agents politiques après sa mort, indique laconiquement des mesures à prendre. L'une d'elle est intéressante : "Nommer un cuisiner, arrêter l'ancien".

L'ancien est Gagnié, déjà en service à Versailles. Il se targuera d'avoir pénétré dans la chambre de Louis XVII, qui lui déclara : "Que veux-tu mon ami ? je veux mourir". Il attestera à la Restauration que l'enfant était bien le fils de Louis XVI.

Cependant, la veuve Simon, ancienne gardienne de Louis XVII, dira que c’est le second de cuisine Meunier qui lui fera comprendre que le fils de Louis XVI n’était plus au Temple. Meunier travaillait avec Gagnié !!!

Robespierre était malade (?) et absent du Comité de Salut Public dans les jours suivants l'isolement de Louis XVII (fin 01/1794 - début 02-1794).

Le municipal Dorigny est de service au Temple le 6 février 1794 (18 pluviose an II).Il déclare à quelques heures du 9 Thermidor an II à des voisins qu’ils seraient bien étonnés si on leur donnait un roi ! (Georges Lenôtre).Je dis que Robespierre a enlevé le dauphin fin janvier 1794 – début février 1794 depuis un moment déjà. De suite après l’isolement. Et qu’il a provoqué cet isolement, ou en a profité. Dorigny a-t-il vu ou compris quelque chose lors de sa garde du 6 février ? Très probablement. Sinon, pourquoi cette phrase à ses voisins ?! L’isolement de Louis XVII a été décidé suite à une demande d’envoyés de la Commune au Comité de Salut Public en janvier 1794. ON leur a répondu que Simon ne serait pas remplacé. Qui est ON ?  Robespierre a cessé toute activité politique à partir du 10 février, ceci durant un mois. Pour faire quoi ? Dorigny a été guillotiné à la suite de Robespierre.Louis XVII a probablement été enlevé du Temple par Robespierre le 6 février 1794, dans la soirée.

Enlèvement ou pas, Robespierre meurt, on sait comment, le 28/7/1794. Il a pris une balle dans la bouche auparavant durant la prise de l'Hôtel de Ville par les sections révolutionnaires favorables à la Convention en rébellion. Il n'a donc pas pu parler devant un tribunal s'il a enlevé le Dauphin.

Barras lui succède aux affaires. Il se précipite au Temple et trouve un garçon affaibli dans la chambre murée. Il sera soupçonné par les historiens d'avoir kidnappé Louis XVII. Il aurait déclaré, en 1803, lors d’un repas arrosé, qu’il verrait pendu le scélérat corse (Bonaparte, qui l’avait renversé) et savait Louis XVII vivant. A sa chute pourtant, et plus tard, il ne fait pas usage de sa botte secrète. Il décédera en 1828.

Barras a mis à la disposition du Dauphin le créole Christophe Laurent, un protégé de son secrétaire Botot.

Les conditions de vie de l'enfant s'améliorent un peu. Gomin vient bientôt assister Laurent, qui, en mars 1795, quitte le Temple : sa mère est mourante; il faut qu'il regagne les Antilles. En fait, sa mère est morte depuis vingt ans !

Lasne rejoint Gomin. En mai 1795, des médecins sont demandés pour visiter Louis XVII. L'état du pauvre enfant se dégrade, et il meurt le 8/6/1795. Le docteur Pelletan prélève son cœur et le garde chez lui.

A partir de 1798 commence la saga des faux dauphins.

Un dénommé Hervagault, en fugue pour la X ième fois, annonce qu'il est Louis XVII (des rumeurs circulaient dés 1795 sur la survie de Louis XVII). Il sera jugé et finira ses jours en prison en 1812. Notons que lors d'une fugue précédente, son père n'a pas voulu le reconnaître !!!

A la Restauration, voici l'ignare Bruneau et le dandy "Baron de Richemont". Puis arrive Naundorff, apparu en Prusse. On trouve des traces du lui en 1809. En 1819-1820, il aurait contacté le duc de Berry, fils du futur Charles X. Il se rendra en France dans les années 1830, vivant de l'hospitalité de ses partisans. Certaines personnes ayant connu Louis XVII reconnaîtront en lui le fils de Marie-Antoinette. Mais que peuvent valoir ces témoignages 40 ans après les faits ? Naundorff donnera des renseignements sur la vie du Dauphin. A-t-il soutiré ces informations des gens qui le reconnaissaient ?

Naundorff sera expulsé de France. Il vivra à Londres, fondera une religion, partira pour les Pays-Bas où il mettra une bombe connue sous le nom de " bombe Bourbon ". Le roi l'autorisera à porter le nom de

Bourbon. Naundorff meurt le 10/8/1845 à Delf. Ses partisans se battront pendant des décennies pour sa reconnaissance.

Sa famille existe toujours. Une branche vit en France, l'autre au Canada. Elle a été déboutée lors d'un procès en 1954.

En 1999-2000, l'historien et journaliste Philippe Delorme a contacté la noblesse française afin que le coeur du petit décédé le 8/6/1795 soit analysé avec la méthode ADN. Le résultat fut que le coeur examiné était celui d'un parent de Marie-Antoinette, donc en principe de Louis XVII.

Monsieur Delorme a officiellement mis un terme à cette énigme; mais certains avancent que le coeur est celui du frère de Louis XVII, décédé en 1789. Le cœur embaumé de cet enfant a disparu sous la Restauration. Une bataille acharnée se déroule depuis entre Mr Delorme et les partisans de l'autre thèse. Mais une médecin-légiste a affirmé au cours d’une émission diffusée en janvier 2007 qu’elle serait bien en peine de faire la différence entre un cœur embaumé (frère de Louis XVII) et un cœur non embaumé (cœur du décédé le 8/6/1795).

Monsieur Delorme devait rechercher le coeur du frère ainé de Louis XVII. Il n'y a pas eu de suite !

Remarques :

La veuve Simon déclare à la Police au début de la Restauration qu’elle a vu des choses lors du déménagement de janvier 1794. Voiture, panier de linge… Elle dit que le Dauphin est sorti du Temple. Elle prétend qu’il est venu la voir à l’hospice sous l’Empire.

Puis elle change plus tard de version et dit que c’est le second de cuisine Meunier (en poste à Versailles, aux Tuileries, au Temple) qui lui a dit que l’enfant avait quitté la prison.

Si cela est vrai concernant Meunier, d’ou tenait-il cela ?

De Gagnié, le premier de cuisine ! Gagnié, au cours de nombreuses déclarations plus ou moins contradictoires, a dit à la Police qu’il était entré « dans la pièce où l’on entrait pas » (la chambre de Louis XVII). Il a dit qu’il avait parlé à l’enfant.

Gagnié était apte à découvrir une substitution !

Tout se tient. Veuve Simon – Meunier – Gagnié.

Aucune trace de l'inoculation de Louis XVII (vaccination de 1788) n'a été relevée sur le cadavre autopsié en juin 1795.

Cela aurait du en toute logique être le cas (il y avait quatre médecins). Il y aurait du avoir trace. Donc...

On trouve dans "Le Journal des Débats" du 7 juin 1821 ce commentaire qui en dit long sur cette affaire Louis XVII :

"A cette occasion (8 juin 1795), on demande pourquoi le monument expiatoire que, sur la proposition de M. le vicomte de Chateaubriand, les deux Chambres ont voté en 1816, à la mémoire de l'Enfant-Roi, et dont l'exécution est prescrite par deux ordonnances, n'est pas encore commencé ?"

J'ai déjà donné la réponse depuis fort longtemps : parce que le roi Louis XVIII savait fort bien que son neveu n'était pas mort au Temple !!! D'ailleurs; en ce mois de juin 1821; il est annoncé une cérémonie à la mémoire de Louis XVII; cérémonie qui sera décommandée par le Roi. Curieusement, ce 8 juin 1821 correspondait au premier anniversaire + 1 jour à la mort de Louvel.

1816, 1817, 1818, 1819, 1820, 1821. Et toujours pas de monument.  

2/  « LE ROI PERDU – MEMOIRES DE VAISONS », D’OCTAVE AUBRY. 

Bref rappel : l’historien et futur académicien Octave Aubry reçoit en 1923 le manuscrit des mémoires du comte de Vaisons, collaborateur du comte Decazes, président du conseil de Louis XVIII.

Dans ce manuscrit, Vaisons est chargé par le roi d'enquêter sur l'affaire Louis XVII. Il visite des témoins de l'époque (le docteur Pelletan, qui a prélevé le fameux coeur des analyses de 1999-2000 - la veuve Simon, femme du 1er gardien du Dauphin –  la duchesse d'Arbrantés - le gardien Gomin). Puis il va voir Barras, "tueur" de Robespierre.

Barras lui dit qu'il a fait sortir le fils de Louis XVI du Temple le 25/8/1794. Ses complices étaient le tout nouveau gardien de l'enfant, Christophe Laurent (un protégé créole du secrétaire de Barras) et la soeur de celui-ci, qui introduisit le substitué déguisé en fille. Joséphine de Beauharnais est mise au courant de l’affaire. Fouché, chef de la police secrète de Barras, le sera bientôt.

Louis XVII sera envoyé à St Domingue en 1796. Barras n'en sait pas plus. Fouché aura entre temps pris l'affaire en mains. Bonaparte arriva (1799); Barras sera éloigné et Fouché ne lui donnera que de vagues nouvelles du jeune homme.

Vaisons rapporta à Louis XVIII les faits. Le roi envoya aussitôt (1er mars 1820) Vaisons chez Fouché, exilé à Trieste (Italie).

Fouché ne dira mot à Vaisons. Il veut son retour en France contre la vérité sur l'énigme du Temple. Et Louis XVIII ne veut pas de Fouché ! Le comte de Vaisons termina ainsi son enquête.

Début février 1821, la veuve de Fouché, décédé en décembre 1820, se présenta devant Vaisons. Elle lui remit un paquet de lettres : des courriers de Laurent à Fouché, et un courrier expliquant la fin de Louis XVII, tué lors d'une émeute à Port-au-Prince (Haïti) le 16/9/1803. Le Dauphin vivait jusqu'ici chez une dame Rolland de La Toste.  Vaisons en informa Louis XVIII.

Aubry fut acclamé lors de la sortie des « Mémoires » de Vaisons (Le roi perdu). Mais il déclara bien vite que c'était un roman sorti de son imagination ! Dans un courrier adressé à un abbé, sa fille, avocate, déclara que son père fut convoqué par le pape Pie XI au Vatican. Il revint de Rome et ne parla plus jamais de cette affaire. Il détruisit sans un mot ses papiers peu de temps avant sa mort en 1946. J'ai photocopie de ce courrier de 1957.

Le comte de Vaisons n'aurait donc jamais existé, pas plus que la dame de la Toste.

DONC ROMAN !!!!!

Et bien sans doute que non !

Intrigué, j'ai tapé sur Internet les dates de naissance et de mort de "Vaisons" : 1786-1873.

El la merveilleuse machine me donna ceci :

"Mémoires du marquis-général Armand-Alexandre de Bonneval - 1786-1873"  éditées chez Plon - 1900

Curieux, j'ai lancé ma petite enquête sur Bonneval.

Au début de l'Empire, il entre dans l'armée, côtoie l’Empereur et ses proches épisodiquement, accède à des postes comme aide de camp des maréchaux Duroc et Soult. En 1814, il se rallie à Louis XVIII, reste fidèle au roi aux Cent-Jours. Il sert ensuite aux Tuileries aux gardes du corps de 1814 à 1830. Il refuse de servir Louis-Philippe et se retire. La famille Bonneval est sur la liste des descendants d’Hugues Capet.

Voici les points communs entre "Vaisons" et Bonneval.

Les années de naissance et de décès : 1786-1873

Aubry reçoit le manuscrit de "Vaisons" des mains d'un petit-neveu de ce dernier, LE MARQUIS DE B....... (Bonneval ?)

Vaisons parle de Charles X, "son vieux maître". Bonneval accompagne ce roi jusqu'à Cherbourg lors de l'exil de 1830.

Vaisons refuse de servir Louis-Philippe, comme Bonneval.

Vaisons est doué pour l'écriture; Bonneval écrit ses "Mémoires anecdotiques". 

Vaisons dit qu’il a un ancêtre prénommé Melchior, tout comme Bonneval.

 Dans « Le roi perdu – Mémoires du comte de Vaisons », Vaisons dit page 201 :                 

« Le duc Decazes ne me le pardonna jamais, je crois, tout à fait ».

(il s’agit d’une histoire de jalousie entre le premier ministre du roi et Vaisons).  

Dans ses « Mémoires anecdotiques », Bonneval dit page 271 :

« Monsieur Decazes fit bonne mine à ce coup droit, mais il ne me le pardonna jamais, je le crois ».

(Bonneval a reproché à Decazes d’avoir rallié Louis-Philippe). 

Pratiquement la même phrase !!! Un acteur commun : Decazes ! Et un noble au service des Bourbons. 

Vaisons était Bonneval ! C’est certain. Nous pouvons résumer les choses en trois solutions possibles: 

1 - L’ouvrage publié par Aubry est la vérité; donc le cœur analysé en 2000 n’est pas celui de  Louis XVII ;

Bonneval a brouillé les pistes dans son manuscrit afin que l’on ne sache pas qui l’a écrit, ainsi qu’Aubry. 

2 - Bonneval a perdu la tête et a écrit cette fantaisie. Curieux pour un personnage qui est sur la liste  des descendants d’Hugues Capet, et qui est général ! D’autre part, il devait être très documenté ! Hypothèse douteuse.

3 - Aubry a écrit cette fantaisie en prenant comme exemple la vie de Bonneval. Mais pourquoi un écrivain  sérieux aurait-il pondu ce roman ? Il implique un grand nombre de familles nobles (Vaisons a un ancêtre qui a épousé une ancêtre de la famille de Castellane-Majastres ; la famille Decazes est au courant, les Arbrantés ont leur ancêtre Laure Junot qui est visitée par Vaisons – en 1923, toutes ces familles   existent !). D’autre part, pourquoi avoir fait naître Vaisons au château de Saillans (dans la Drôme – où il n’y a pas de château - mais château à Saillans, dans la Gironde, là où passa Decazes durant une partie de sa jeunesse !)  

Sur la couverture du « Roi perdu » est imprimé « publié par Octave Aubry ». Publié : synonyme d’édité, pas d’écrit ! On n’imprime pas cela comme on va faire ses courses ! Octave Aubry déclara après la publication être l’auteur de cet ouvrage. D’autre part, le titre de la collection est « Le roman dans l’Histoire ». Cela voudrait dire qu’Aubry ne savait pas ce qu’il publiait, du vrai ou du faux. Donc, « Le roi perdu » est l’œuvre du marquis de Bonneval ! 

Vaisons dit qu’il a un ancêtre qui a pour prénom Melchior. Cela n’est pas dans l’ouvrage de Bonneval. Il a  donc fallu qu’Aubry le sache !!!  Et pourquoi Aubry n’a t-il pas recopié à l’identique la phrase de Bonneval sur Decazes, tant qu’à faire ? Pourquoi le récit qu’aurait écrit Aubry est-il si précis ? 

Vaisons interroge Gomin, l’adjoint de Laurent, gardien du prisonnier de juillet 1794 à mars 1795.

Il demande à Gomin pour quelle raison Laurent quitta le Temple. « Il voulait retrouver sa liberté, son jardin. Il se sentait comme enfermé dans la Tour » répondit Gomin. Nous sommes loin du prétexte de la mère de Laurent bien malade ! (mère décédée depuis 20 ans au demeurant). Aubry aurait-il décidé une fois de plus de berner ses lecteurs ? Un futur académicien !

Pourquoi Vaisons parle-t-il de Louis XVIII assis sur un fauteuil parsemé d’abeilles impériales ? La duchesse d’Angoulême avait fait disparaître toute trace du passage de Napoléon aux Tuileries ! Louis XVIII aurait-il gardé un « souvenir » de l’Empereur ? Où Aubry a-t-il pu trouver cette anecdote ?

Vaisons arrête son enquête en mars 1820, après avoir fait son rapport à Louis XVIII sur le refus de Fouché de livrer des informations sur Louis XVII. Pourtant les mémoires de Vaisons sont datées d'avril 1819 à juin 1820. D'avril à juin 1820, qu'a fait Vaisons ? Cette date de juin 1820 est celle de la mort du régicide Louvel.

J'ai parcouru quelques pages du "Roi perdu". Il manque bien une partie du récit de "Vaisons", comme si Octave Aubry n'avait pas voulu faire éditer les avant-dernières pages. Ces pages qui concernent la période fin mars-juin 1820. Que pouvez donc raconter ces pages ?

Petit rappel : il est imprimé "Relation fidèle des recherches qui me furent prescrites et des événements auxquels j'ai été mêlé d'avril 1819 à juin 1820". Et le récit de "Vaisons" s'arrête en mars, à son retour de Trieste, ou il a visité Fouché ! Et la suite ? LA SUITE QUI EST LA PERIODE DE L'ENQUETE CONCERNANT LOUVEL ! 

Enquête « Vaisons » (« Le roi perdu ») sur le sort de Louis XVII à la demande de Louis XVIII. mars-JUIN 1820.

Voyage « Vaisons » (marquis-général de Bonneval) Paris vers Trieste = départ vers le 6 mars ( ? - « Vaisons » reçu par Louis XVIII vers le 2 mars).
6 jours de voiture légère + 1 jour de bateau Paris-Trieste.
Arrêt de 4 jours ( ?) dans la Drôme.
Arrivée à Trieste vers le 17 mars 1820. Visite à Fouché le 18 mars.
Retour vers Paris vers le 20 mars = 7 jours. Arrivée à Paris vers le 26 mars.
Reçu par le roi vers le 27-28 mars.
Quid avril-mai-JUIN 1820 ?
7 juin 1820 : exécution de Louvel.

Page 254, "Vaisons" raconte que les dossiers qui lui avaient été confiés furent donnés à la duchesse d'Angoulême et que cela explique leur disparition (dont on accusa Decazes). Et Aubry note que ces dossiers devraient se trouver dans les mains des héritiers d'Henri V (1924).

Invente-t-on cela en parlant de vivants ? Il devait être fou, ce futur académicien ! 

J’ai reçu les parutions antillaises d’un prêtre, l’abbé Paul Delisle, décédé en 1947. Il a fouillé dans les registres d’état-civil de plusieurs communes des antilles. La sœur de Laurent, qui enleva le prisonnier du Temple, fut marraine en 1797 aux Antilles avec un dénommé La Taste. La dame qui abrita l’enfant était Mme de la Toste (nom imaginé, comme beaucoup dans le livre d’Aubry-Bonneval). De la Toste – La Taste ! Mais il y a mieux ! Aux Trois-Ilets, commune de Martinique, on retrouve la famille Le Vassor de la Touche et les Tascher de la Pagerie ; nom de naissance de la future impératrice Joséphine et « amie » de Barras ! Ces familles furent proches.

Une dame de la Touche fut la maitresse d’Alexandre de Beauharnais ; premier époux de Joséphine Tascher de la Pagerie.

Aubry n'a pu inventer cela; s’il avait voulu écrire un roman, il ne se serait pas donné tout ce mal !!!  

     

 Voici les dernières pages du « Roi perdu – mémoire du comte de Vaisons »  publié (comme le précise la couverture) par Octave Aubry en 1924.  Un historien tel qu’Octave Aubry a-t-il pu se moquer de ses lecteurs à ce point en écrivant ces lignes ?  Si oui, cela est grave, car il induit les gens dans l’erreur. Si ce n’est point lui l’auteur de ce texte, « Le roi perdu » est la preuve quasi-certaine d’une évasion de l’enfant du Temple.

        Dernières notes du comte de Vaisons – Septembre 1862   

« Je rouvre ce cahier après plus de vingt ans, je le relis et maintenant que je suis un très vieil homme, sans autre passion possible que celle de l’honneur, je me demande si je dois laisser après moi un tel témoignage ou l’anéantir de mon vivant. 

Ce n’est qu’à mes fonctions près de M. Decazes que je dois d’avoir découvert le secret de la destinée de Louis XVII. A ne considérer que cela, je devrais me taire. Mais n’y a-t-il que cela ? Je suis, aujourd’hui, le seul dépositaire de ce legs mystérieux du passé. Louis XVIII est mort dans son lit royal, heureux après un tel exil de pouvoir rendre le dernier souffle sous le toit de ses pères. Mon vieux maître, Charles X, a fini tristement, mais avec un beau courage, sur la terre d’Autriche. Le duc et la duchesse d’Angoulême sont morts eux aussi. Voici de nouveau la France aux mains d’un Bonaparte.

Napoléon III règne depuis dix ans et sans doute M. le comte de Chambord, héritier de l’antique lignée de nos rois, ne ceindra-t-il jamais la couronne de Saint-Louis. Le duc Decazes, qui sut ce que je sais, est mort l’an dernier sans rien laisser, - je m’en suis assuré – de relatif au problème qui nous occupa avec une passion, et par moments, une angoisse si vive. 

Tous ceux qui furent possesseurs du secret ont donc disparu ; si je ne parle pas, il sera enseveli à jamais. Nous ne devons point, je crois, avoir souci seulement de l’opinion de notre époque, il nous faut aussi nous préoccuper de ce que penseront les générations futures. On a des devoirs envers la vérité et envers l’histoire ; quand le silence encourage l’imposture ou les égarements romanesques, il me semble qu’on est autorisé à le rompre pour dire : « voilà ce qui fut. » 

Du reste, dans la révélation de ce secret que nul, - je tiens à le signaler, - ni le Roi, ni son ministre, ne me fit promettre de taire, il n’est rien qui puisse porter préjudice à la mémoire vénérée de mes anciens souverains. J’estime même que c’est servir ; en particulier, c’est défendre le souvenir de Louis XVIII que certains publicistes accusent aujourd’hui de je ne sais quel marché infâme avec Barras pour faciliter son accès au trône… par la perte de son neveu. 

Puis, et c’est au fond ce qui me décide, parler sera rendre un dernier, un suprême hommage, celui de la vérité, de qu’à travers la vérité respectueuse et émue à ce petit fantôme couronné dont on n’aperçoit plus la pâle figure qu’à travers cinquante ans de contes absurdes et de soupirs intéressés ! 

Tout cela pesé, - longuement, - je me résous à laisser derrière moi cet écrit. Toutefois, je prendrai les précautions nécessaires pour qu’il ne vienne pas satisfaire la curiosité souvent indiscrète de mes contemporains :  je choisirai l’heure où il lui sera permis de voir le jour. (ce fut 50 ans après sa mort, en 1923)"

 Rappel : Barras avoua sous la menace à Vaisons qu’il enleva Louis XVII. Fouché s’empara ensuite du garçon et l’envoya en Haïti où il mourut en 1803. 

Le « comte de Vaisons » est le marquis de Bonneval, officier à la Cour (1815-1830). Aucun doute n’est permis là-dessus. 

« Vaisons » nous parle d’égarements romanesques. Quel indice ! Car si c’est Aubry qui a écrit ce livre, il n’a pas « manqué d’air » ! Il a du être payé par les anti-naundorffistes ! Un futur académicien qui raconte n’importe quoi !

Le 25 octobre 2012. Dernières découvertes importantes. 

Je travaille sur le livre de l'historien-académicien Octave Aubry, "Le roi perdu". Ce livre-mystère n'est pas un roman mais la vérité sur l'évasion du prisonnier du Temple (Louis XVII) durant l'été 1794. Les éléments que j'ai pu déchiffrer le prouve.

Barras a fait enlevé par le gardien Laurent et sa soeur l'enfant du Temple.

Fouché s'en est emparé quelques temps plus tard et l'a placé chez Petit du Petitval. L'enfant a quitté la demeure du banquier peut avant le massacre de Vitry en avril 1796.

Joséphine de Beauharnais était plus ou moins au courant de l'affaire. Bonaparte aussi ???

Celui qui accompagne Vaisons au cimetière de Ste Marguerite en 1819, le "docteur Marotte" était probablement le docteur Chevreul (1786-1889).

D'après le livre, le commissaire de la République Leblanc accompagne avec Laurent l'enfant à St Domingue. Il dit que le petit est son neveu. Leblanc réembarquera pour la France avec Laurent sur La Sémillante quelques mois plus tard en clamant qu'il était empoisonné. Il mourra sur le navire.

N’oublions pas de signaler les Vassor de La Touche, des Trois-Ilets (Martinique), patrie de l’impératrice Joséphine. Ces gens étaient voisins de la famille de l’impératrice. De la Touche – De Toste !!!

11 mars 2017 : en 1894, une mèche de l’enfant décédé en 1795 au Temple fut donnée à un Monsieur de Reiset lors d’une exhumation. Des analyses ont montré que cette mèche était rousse ; et qu’elle avait été teintée jadis en blond-châtain. Or, dans « Le roi perdu », il est dit que Barras déclara que son substitué avait eu les cheveux « cachés » et la peau brunie pour donner une impression de bonne santé. 

3/  LOUVEL LE REGICIDE ETAIT SANS DOUTE LOUIS XVII. 

Assassin du duc de Berry en 1820, il fut guillotiné après son procès. Depuis 1980, j’ai trouvé 13 éléments qui peuvent laisser penser qu’il était Louis XVII, enlevé par Robespierre.

Louvel était sobre et travailleur. Il était cultivé, ne se liait à personne. Il a toujours dit avoir agi seul.

Louvel-Louis XVII. des confidences ? De qui ? Ils sont tous morts ! (le père Louvel - 1796, Robespierre – 1794 – la mère est décédée en 1787).

1: le vrai Louvel était en pension de juin 1791 à octobre 1795, donc possibilité d'introduire dans la famille Louvel un inconnu et de le faire passer pour le fils de la famille de retour à Versailles (1794);

2: Robespierre est passé devant chez les Louvel à Versailles tous les jours d'avril à novembre 1789 (première possibilité d'un lien). Robespierre est à Versailles le 20 juin 1791 quand le père Louvel envoie à Paris le futur régicide, en pension. Aurait-il profité du carrosse de Robespierre ?

Il a été dit que Robespierre aurait postulé ou aurait été pressenti pour devenir gouverneur du Dauphin. Du moins son nom a circulé pour occuper la charge.

3: Le conventionnel Lecointre accompagne Robespierre le 17/7/1791 ( ??? - fusillade du champ de Mars) dans la quête d’un abri sûr. Les Lecointre et les Louvel sont liés (le père Lecointre était parrain chez les Louvel). Et nous retrouvons le soir de la chute de Robespierre Lecointre festoyant avec Barras et les autres membres de la conjuration qui fit ch - uter le « tyran ».

Un lien Robespierre – Lecointre – famille Louvel ; un second,  Barras – Lecointre – famille Louvel !

4: En 1804, Louvel déclare avoir 19 ans (âge de Louis XVII), alors qu'il en a presque 21 ! (ce n'est pas un témoignage, c'est marqué sur son livret ouvrier !)

5: En 1806, Louvel est réformé de la Garde Impériale par Larrey et Sue, amis de Desault, médecin au Temple en mai-juin 1795. Louvel fut affecté à l'Artillerie de la Garde Impériale, à Paris, en 1805. Il fut réformé pour varicocèle.

Varicocèle (origines parfois obscures) :

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=varicocele_pm

Doit-on rapprocher cette réforme de l'accident survenu au Temple aux parties génitales de Louis XVII, du temps de la garde des Simon ?

Avant de mourir, Louvel demanda le droit d'écrire au médecin qui l'a réformé, "pour lui dire quel bon soldat la France a perdu ce jour-là !". Curieux, cela !!!    
Nous pouvons imaginer la tête du médecin en voyant sur le corps de Louvel les traces d'inoculation, chose rare pour l’époque !

6 : En 1814, Louvel, qui n'aime pas l'armée, rejoint Napoléon à l'ile d'Elbe. il y restera deux mois comme sellier. A-t-il voulu parler à l'empereur ?

7 : L'abbé Arnoux, chargé par la famille royale de tirer les vers du nez du régicide, meurt à 28 ans le jour de l'ouverture du procès Louvel !!!!!!! (d'une maladie poitrinaire, officiellement).

8 : Louvel écrit : je n'ai pas déshonnoré ma Nation, je n'ai pas déshonnoré ma fille. N'ayant pas d'enfant, la fille de Louvel est-elle la Nation ? (texte lu aux pairs de France).

9 : Louvel ressemble étrangement à Joseph II d'Autriche, oncle de louis XVII (test réalisé sur 15 personnes - 11 ont mis Joseph II en premier, et François II en second, cousin de louis XVII - sur 20 portraits de même taille).

Les oreilles de Louis XVII et de Louvel présentent de fortes ressemblances.

10 : Louis XVIII ordonne une messe à la mémoire de Louis XVII pour le 8 juin 1821, soit un an et un jour après la mort du régicide. (cérémonie annulée). C'était la 1ere fois que Louis XVIII ordonnait cela.

11 : En 1816, Louis XVIII fait effectuer des recherches sur les restes de Louis XVII au cimetière Ste Marguerite. Le jardinier en chef des jardins du Luxembourg, Toussaint Charpentier, déclare au préfet Anglés qu’au moment de l’enterrement de l’enfant du Temple, on lui fit creuser de nuit une fosse au cimetière de Clamart pour recevoir un petit cercueil. Une personne de la Municipalité aurait déclaré que le petit Capet aurait bien du chemin à faire pour retrouver sa famille.

Ce Charpentier fut également employé à Trianon. Son fils  en tant que jardinier en chef à partir de 1824. Ces gens connaissaient la marraine de Louvel, Mme Belleville. Curieux !

12 : Les restes de Louvel sont transférés dans une fosse commune ; mais bien vite, un petit nombre de personnes les exhument et les transportent dans un lieu toujours inconnu. Volonté de Louis XVIII de ne pas créer un lieu de pèlerinage républicain, ou d’inhumer Louvel dans une tombe royale ? (il existe des emplacements vides à la basilique de Saint-Denis).

13 : Le comte de Vaisons (Le roi perdu, de l'académicien Octave Aubry), qui n'a jamais existé, (mais le général-marquis de Bonneval correspond à son profil) arrête son enquête diligentée par Louis XVIII à la mort de Louvel (juin 1820). 

 

14 : Louis XVII se blessa aux parties génitales en jouant au cavalier avec un bâton, ceci lorsqu'il était gardé par les Simon (07/1793-01/1794). On lui mit un suspensoir. Louvel avait également un suspensoir. Il avait été réformé de l'Artillerie de la Garde Impériale en 1806 pour varicocèle :
"La varicocèle testiculaire est une pathologie bénigne qui se caractérise par une dilatation des veines au niveau du cordon spermatique. Elle peut causer des problèmes de fertilité chez l'homme."
Il se pourrait qu'il y ait eu une erreur de diagnostic, de conséquences de l'accident.

 

Louvel, aux bons endroits aux bons moments.

Il se trouve à Versailles en 1798 quand le jeune vagabond Hervagault y passe, et déclare quelques jours plus tard être le fils de Louis XVI.

Il est à Paris en 1805-1806 quand la veuve Simon dit à la Restauration avoir reçu la visite de Louis XVII accompagné d’un « nègre ». Louvel faisait son service militaire aux Tuileries à l’époque. Et il y avait des soldats noirs dans la Garde Impériale !

Il est à Paris et Versailles en mai 1816, à une époque où le comte de Pons dit avoir vu Mme Royale dans les jardins de Versailles rejeter un individu pleurant et disant les mains dans son visage « Ma sœur ! Ma sœur ! »

Il est à Paris et Versailles quand le jardinier-chef Charpentier, bonne connaissance de sa marraine, déclare en juin 1816 avoir creusé secrètement et sur ordre une petite fosse en juin 1795 pour le « fils Capet ».

Il habite Paris à la même époque que le fou Laboissière, qui déclare en 1821 être le Dauphin et avoir été complice de Louvel ! 

4/ 1816

Beaucoup de choses curieuses en ce premier semestre de l’année 1816 !

2 Avril : l’agriculteur Thomas Martin, de Gallardon (28), rencontre Louis XVIII en tête à tête après de longues démarches concernant ses apparitions d’un archange en redingote et chapeau haut de forme, qui lui révèle l’existence de Louis XVII ! (15/1/1816 - il verra l’envoyé des cieux à plusieurs reprises ; même à la messe du 21-janvier à Gallardon). Il est curieux de noter que ces apparitions coïncident avec l’exil forcé de Joseph Fouché qui, avec Barras, sont les principaux protagonistes de l’évasion et de l’hébergement de l’enfant du Temple de juillet 1794 (qui n'est pas Louis XVII, mais le remplaçant de Robespierre) (Le roi perdu, d’Octave Aubry).
Martin de Gallardon était-il à la solde d’un Fouché désirant revenir en France ? (Fouché, député sous la Révolution, co-renverseur de Robespierre, ministre de Bonaparte, chef du Gouvernement après Waterloo, et ministre de la Police de Louis XVIII durant quelques mois avant son exil comme régicide).


A propos de Louvel et Martin de Gallardon, nous noterons que lors de son périple La Rochelle - Versailles durant l'été 1815, Louvel, qui a voulu embarquer avec Napoléon après Waterloo, est très probablement passé par Gallardon ! La commune était sur sa route ! Ceci expliquerait cela. Une rencontre entre Louis XVII et le "visionnaire" !

J'ai trouvé deux autres traces curieuses à Gallardon : le fils de Toussaint Charpentier, Alexandre, également jardinier à Trianon, se marie en 1823 avec une demoiselle de Gallardon (lingère aux Trianons).

La petite-fille de la marraine de Louvel décède à Gallardon à l'âge de 38 ans. Elle y était chef de la Poste.


Mai 1816 :  Louvel quitte son cousin et chef Labouzelle aux écuries royales de Versailles pour devenir unique sellier aux Tuileries.

Voici une déposition troublante rapportée dans un ouvrage de 1851 sur le « Baron de Richemont ». (faux dauphin). Louvel pourrait être ce mystérieux personnage qui rencontre dans les jardins de Versailles la duchesse d’Angoulême. Nous sommes en mai 1816. Louvel navigue entre Paris et la ville royale, où il a encore de la famille, sa marraine Belleville, jardinière en chef à Trianon, et son cousin et chef Labouzelle.

« Je, soussigné, Charles, comte de Pons, déclare à qui il appartiendra, qu’en mon ancienne qualité de page de M. le comte d’Artois, en 1816, dans les premiers jours de mai, me promenant dans le parc de Versailles avec MM. Curial, de Montbrun et d’Arjuson, tous trois mes collègues, nous étions dans une vaste allée de charmille à jouer au cheval-fort, lorsque nous fûmes distraits de notre occupation par des personnes dont les voix animées se faisaient entendre dans une promenade rapprochée de la nôtre. Comme leur conversation était très rapide, elle fut l’objet de notre attention, et en particulier de la mienne; ayant prêté l’oreille et dirigé les yeux du côté d’où nous venaient ces accents, qui ne nous étaient point étrangers, nous reconnûmes madame la duchesse d’Angoulême (soeur de Louis XVII), Monseigneur le duc de Berry et M.de Mouchy, capitaine des gardes; un quatrième personnage était avec eux; il avait la taille moyenne, il était blond, bien fait, le teint animé; dans ses mouvements, il y avait de la grâce, du geste ; sa voix était douce et sonore.
« N’ayant rien compris au commencement de la conversation, nous entendîmes ces paroles prononcées par l’inconnu, avec des mouvements convulsifs, ses mains se joignant sur sa tète: «Ah! ma sœur ! ma sœur !…» A ces mots, la duchesse répondit: « Allez ! allez ! Vous êtes la cause des malheurs de ma famille!… » Monseigneur le duc de Berry était ému; M. de Mouchy, qni était à une distance respectueuse, s’approcha et dit » à l’inconnu, qu’étant de service, il.ne pouvait le laisser davantage dans le parc, où sa présence était ignorée ; alors le groupe se retira.
Etonnés de ce que nous venions d’entendre, nous retournâmes au château ; mais, à la porte, nous trouvâmes M. de Mouchy, qui parut surpris de nous voir. Il nous demanda d’où nous venions, ce que nous avions fait, si nous n’avions rien entendu ? Nous lui répondîmes que nous venions du jouer au cheval-fort, et que nous n’avions rien vu ni entendu. Il rentra en nous disant : « Vous êtes bien heureux! » et en donnant l’ordre à M. de Mombrun d’aller le trouver le même soir à cinq heures.
« Au Poyet, commune de Pouilly-sous-Charlieu, le 2 octobre 1842.
« Signé : Le comte de PONS.
« Vu pour la légalisation de la signature de M. le comte de Pons. « Pouilly-sous-Charlieu, le 26 décembre 1842.
« Signé : Le maire, E. BROSSWID. » (Brossard)

Pourquoi ce comte de Pons aurait-il été inventer cela 26 ans après les faits ?

Juin 1816 : Toussaint Charpentier, jardinier en chef à Versailles et au Luxembourg, connaissance de la marraine de Louvel (jardinière en chef à Trianon également), va trouver les autorités (ministre de la Police) pour raconter qu’il a, sur ordre de la Commune, enseveli de nuit et secrètement un petit cercueil en juin 1795 au cimetière de Clamart, dans les heures qui ont suivi la mort de l'enfant du Temple. Un municipal déclare que « le petit Capet aurait bien du mal a retrouvé sa famille. ».
Charpentier aurait pu être au courant de l'identité de Louvel, via la marraine de ce dernier. Et vouloir faire penser à Louis XVIII que Thomas Martin et son "archange" racontaient des sornettes (couvrir Louvel-Louis XVII).

Selon moi, Louvel-Louis XVII a voulu se rapprocher de la famille royale en allant travailler aux Tuileries. Il y a secret de famille. La famille royale a accepté le "revenant", sans penser qu'il y aurait drame 4 ans plus tard (assassinat de Berry).

J’ai lu sur Gallica, dans un ouvrage consacré au régicide, qu’il a déclaré sur l’échafaud (7/6/1820) qu’il ne pensait pas « qu’ils finiraient par le faire mourir » ! Parle-t-il du retard de quelques heures de l’exécution ? Ou que Louis XVIII le gracierait malgré son désir de mourir ?

5/ Synthèse

Louis-Pierre Louvel (1783-1820). Ouvrier-sellier, assassin du duc de Berry (neveu de

 Louis XVIII) en 1820. Pourrait être Louis XVII.

« Le roi perdu » d'Octave Aubry prouve qu’il y a eu évasion (sans que ce soit Louis XVII). L’affaire Louvel et « Le roi perdu » se rejoignent sur une date. C’est le seul point commun.

1924 – « Le roi perdu » de l’historien-académicien Octave Aubry.

Récit du « comte de Vaisons » sur une enquête supposée et voulue par Louis XVIII concernant le destin de Louis XVII. Récit présenté comme authentique mémoire, puis comme roman par Octave Aubry.

Le héros du « Roi perdu », « le comte de Vaisons », a été identifié par mes soins grâce à Internet (dates de naissance et de décès identiques). Il s’agit du marquis-général Armand-Alexandre de Bonneval (1786-1873), familier de Louis Bonaparte, de Mme Mère, de Louis XVIII et de Charles X.

L’enquête de « Vaisons » s’arrête en juin 1820, date de l’exécution de Louvel.

Il est curieux qu’Aubry se soit donné un mal fou pour écrire ce livre s’il n’est pas un condensé de mémoires authentiques relatant le mystère Louis XVII. « Le roi perdu » nous incline fortement à penser que l’enfant mort au Temple n’était pas Louis XVII.

Aubry fut reçu en tête à tête deux heures de temps parle pape  Pie XI après la sortie du livre en 1924 (témoignage écrit de sa fille).

Mai-novembre 1789.

Robespierre passe devant  le logement de la famille Louvel (Louis-Pierre, futur régicide du duc de Berry en 1820) tous les jours durant les Etats-Généraux pour se rendre à l’Assemblée ou au café Amaury (Versailles).

Juin 1791.

Le 20, le père Louvel place Louis-Pierre (7 ans) en institution à Paris.  Il le fait alors que Robespierre se trouve à Versailles ce jour-là, sur invitation des Amis de la Constitution de la ville. A-t-il profité de la voiture de fonction du député ?

1791-1792.

Robespierre fait l’objet de demandes de députés pout qu’on le nomme gouverneur du Dauphin. Il ne le sera pas.

Janvier 1794.

Louis XVII est isolé dans « La chambre où l’on ne rentre pas », à la Tour du Temple (citation du premier de cuisine Gagnié). Gagnié dira y être entré plus tard.

La veuve Simon, ancienne personne s’occupant de Louis XVII en 1793, déclarera à la Restauration que c’est le second de cuisine Meunier qui lui a dit que l’enfant avait été sorti du Temple (donc confession de Gagnié à Meunier ?).

Louis XVII a été isolé sur ordre d’un membre du Comité de Salut Public. A la demande des délégués de la Commune venus se renseigner sur le remplaçant du gardien Simon, ON leur répondit qu’ il n’y en avait pas besoin. « ON » est-il Robespierre ?

Robespierre est malade ( ?) dans les jours qui suivent l’isolement de Louis XVII. Il n’apparait pas à l’Assemblée ni au Comité. A-t-il enlevé Louis XVII ?

Juin 1795.

Décès de « Louis XVII ». Aucun des quatre médecins qui autopsient  le corps ne signale de traces d’inoculation (vaccine). Ils auraient théoriquement du le faire.

Octobre 1795.

Sortie de Louis-Pierre Louvel de son institution parisienne. Si Robespierre a placé Louis XVII chez les Louvel en 1794, ce dernier peut prendre officiellement l’identité de Louis-Pierre (qui disparait dans la nature).

1804.

Rédaction du livret-ouvrier obligatoire de Louvel. Il y est mis : « Age : 19 ans ». Louvel en a 20 bien sonnés. Louis XVII, 19 ans !

1816-1820

Louvel a « côtoyé » d’assez près la famille royale . Il était unique sellier des écuries du Roi. S’il est Louis XVII, il peut avoir frappé par vengeance en tuant le duc de Berry.

Il a auparavant rejoint les écuries de Napoléon à l’ile d’Elbe de septembre à novembre 1814. Avait-il quelque chose à dire à l’ex-empereur des français ?

1815-1821 – Louis XVIII.

1815-1816 : Fouilles pour retrouver les restes de la famille royale.

Avril 1816. Martin, agriculteur de Gallardon voit des apparitions du Ciel et dit au roi qu’il n’est pas à sa place sur le trône. Le Roi sort ému de la rencontre.

Et si Martin et Louvel s'étaient croisés entre 1795-1796 et 1816 ?

A propos de Louvel et Martin de Gallardon, nous noterons que lors de son périple La Rochelle - Versailles durant l'été 1815, Louvel, qui a voulu embarquer avec Napoléon après Waterloo, est très probablement passé par Gallardon ! La commune était sur sa route ! Ceci expliquerait cela. Une rencontre entre Louis XVII et le "visionnaire" !

J'ai trouvé deux autres traces curieuses à Gallardon : le fils de Toussaint Charpentier, Alexandre, également jardinier à Trianon, se marie en 1823 avec une demoiselle de Gallardon (lingère aux Trianons).

La petite-fille de la marraine de Louvel décède à Gallardon à l'âge de 38 ans. Elle y était chef de la Poste.

Juin 1816. Toussaint Charpentier, jardinier en chef au Luxembourg et à Trianon déclare à la Police  avoir enseveli dans les jours qui ont suivi la mort de Louis XVII un petit cercueil ailleurs qu’à Ste Marguerite. Sur ordre de la Commune. Un municipal évoque le petit Capet. Les fouilles concernant Louis XVII cessent dans la foulée.

La marraine de Louvel est le prédécesseur de Toussaint Charpentier comme jardinière en chef à Trianon. Donc, lien entre Louvel et Louis XVII.

Le monument demandé par la Chambre à la mémoire de Louis XVII ne sera jamais construit. Aucune messe ne sera dite les 8 juin à la mémoire du Dauphin.

6 juin 1821, Louis XVIII prévoit une messe à la mémoire de son neveu pour le 8 juin ; soit un an et un jour après la mort de Louvel.

La cérémonie est annulée au dernier moment.

Louis XVIII ne se fera jamais sacré roi (malgré X projets). Charles X, oui.  

1799-1828.

Barras, l’un des responsables du renversement de Robespierre en 1794 et directeur de la République de 1795 à 1799, a bénéficié d’un traitement de faveur de la part de Louis XVIII ) partir de 1814. Il n’est pas exilé, comme beaucoup d’anciens députés de la Convention (1792-1795).

Il a déclaré sous le Consulat, lors d’un repas, que le fils de Louis XVI était vivant et qu’il « verrait pendre ce diable de corse ». Témoignage devant notaire d’une invitée.

Dans le « Roi perdu », Barras enlève le prisonnier du Temple après la chute de Robespierre.  Sans doute le substitué de Robespierre.

1894-2017

En 1894, une mèche de l’enfant décédé en 1795 au Temple fut donnée à un Monsieur de Reiset lors d’une exhumation du cercueil de l’enfant du Temple. Des analyses ont montré que cette mèche était rousse ; et qu’elle avait été teintée jadis en blond-châtain. Or, dans « Le roi perdu », il est dit que Barras déclara que son substitué avait eu les cheveux « cachés » et la peau brunie pour donner une impression de bonne santé.

6/ L’EXPLICATION DU MYSTERE SELON MOI 

Robespierre a enlevé le Dauphin et l’a confié au père Louvel. On sait ce qui adviendra par la suite de Robespierre.

Barras a enlevé le remplaçant de Louis XVII. Caché à St Domingue, il meurt en 1803 ( ?).

Louis XVIII fit faire une enquête par Bonneval. Entre temps, Louvel tue le duc de Berry.

Louis XVIII, qui est perturbé par les apparitions continuelles de faux dauphins (Hervagault, Bruneau, Dufresnes…), se demande si Louvel n’est pas Louis XVII, qui vient de se venger de son état de roi  déchu en tuant Berry. Il fera faire une enquête approfondie. Louvel n’ayant pipé mot, il le laissera aller à la guillotine.

Aujourd’hui comme hier, les héritiers du secret gardent le silence. Et l’analyse ADN de 2000 fut un pieux mensonge, destiné à protéger la mémoire du roi assassin: Louis XVII.

Il n’y a aucun portrait ni buste de Louis XVII dans la galerie du Comte de Chambord à Chambord. Toute la famille y est pourtant représentée.

 

 

 

 

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